Suite de notre voyage à travers l’Amazonie péruvienne, après un passage à Huanuco (voir la précédente publication), direction Tingo Maria.
Depuis Huánuco il y a la possibilité d’aller à Tingo Maria, à 2h30 de route en taxi collectif (20 soles par personne) ; en taxi le voyage est direct en bus, non.
Nous n’avons pas aimé cette ville, tellement elle est mal entretenue. Sans dire que les décors qui nous ont attirés sont complètement en dehors de l’agglomération et que ça ne donne pas envie d’aller voir les agences quand on est trop harcelés (par les mêmes agences).
En plus, aller de Tingo Maria à Pucallpa c’est compliqué car la plus part des bus partent depuis Huánuco et ne rentrent pas à Tingo Maria pour un ou deux passagers. Les départs locaux sont de très mauvaise qualité : bus trop petits, trop vieux, sans toilettes et avec des conducteurs un peu fous (musique + vitesse) pour un voyage de nuit à travers la montagne.
Dieu merci, nous sommes bien arrivés.
Séjour à Pucallpa
Les prix entre Huánuco et Pucallpa augmentent mais on arrive à trouver quelques logements bien situés, relativement corrects pour un prix accessible (Hostal Péru, 35 soles la chambre pour deux personnes). On dirait qu’il y a que deux catégories de logements, pas de prix intermédiaires entre les 35 et les 120 soles.
L’endroit le plus spectaculaire de cette ville, c’est le port dans la boue. Tous les bateaux chargent et déchargent marchandises et passagers dans les plus mauvaises conditions.
De Pucallpa à Iquitos en bateau
Il y a principalement deux équipages qui font le trajet de Pucallpa à Iquitos : Henry et Eduardo. Tous les deux font à la fois cargo et navette pour passagers.
Le plus facile c’est de prendre un moto-taxi et demander directement au chauffeur (pas la peine de demander son chemin pour aller à pied, les locaux ne connaissent pas) Mais pour ceux qui aiment comme nous se perdre pour mieux découvrir, l’embarcadère Henry se trouve à l’extrémité gauche du port, lorsqu’on est face à la rivière. L’embarcadère Eduardo ne doit pas être très loin. Nous avons appris son existence ici, dans le port d’Iquitos.
Il ne faut pas voyager dans ces bateaux si ce que l’on cherche c’est le confort, la propreté, la ponctualité et le bon service à bord. Par contre, si on a envie d’ajouter une expérience de survie sur son cv, parce qu’on se sent capable de partager son espace, sa journée et sa nuit avec tout plein de gens…… Il ne faut pas avoir peur des bestioles (des petits et des gros insectes), tenir bien à l’agitation des enfants et ne pas être allergique à la banane, au poulet et au riz (car c’est ça qu’on mange trois fois par jour), savoir dormir en hamac et par ailleurs, se sentir capable de se doucher avec l’eau de la rivière (couleur chocolat) et de partager les wc avec une cinquantaine de personnes pendant trois à quatre jours. Tout cela pour la somme de 100 soles plus l’achat d’un hamac (30 soles sur le « quai ») et d’une gamelle en plastique (5 soles) pour le service des repas.
Autrement, pour un petit complément de quelques soles (entre 120 et 180 soles, prix total par personne) on peut voyager en cabine avec douche et toilettes privées et ses repas servis à la porte (alors que dans le salon de hamacs on doit patienter en faisant la queue). Le voyage en cabine n’empêchera pas les insectes, ni les adorables enfants qui se promènent partout dans le bateau, ni l’eau couleur chocolat dans les wc et douche). Il faut prévoir de prendre avec soi un minimum de 3 l d’eau par jour par personne (pour boire et se rincer avec une eau propre), des petites cochonneries à grignoter, de la lecture et de l’amour pour la découverte du monde.
La vitesse du bateau est agréable et les paysages naturels sont apaisants mais pas trop changeants ; à bord du bateau, les paysages humains sont plus divers et plus beaux. Il faut oser aller voir les gens, il faut essayer de parler avec eux, parmi les péruviens, on rencontre aussi quelques étrangers (nous avons fait connaissance des argentins, chiliens et allemands). La cerise sur le gâteau c’est qu’on peut faire plein de photos, on demande un coucou et tout le monde est content d’être pris.
Un voyage un peu dur mais qui vaut le coup !!!
Réponses
Merci pour ce récit détaillé et sincère de cette zone peu connue du public !